Le premier kumijo est présenté sous sa forme linéaire classique et complète dans le dossier #114 (Lentement on apprend).

Les deux premières directions sont étudiées dans le dossier #115 (Kumijo # 1 – directions 1+2).

Les directions 3 et 4 sont étudiées dans le dossier #116 (Kumijo # 1 – directions 3+4).

Voici donc maintenant les quatre directions dans leur totalité.

On se reportera aux dossiers précédents pour en comprendre le détail.

Le déplacement d’Aikido est bref et frappe comme la foudre (katsuhayai) parce que son amplitude est extrêmement limitée. Il consiste en réalité à opérer des rotations très courtes autour de la position occupée par le corps dans la subtile fraction de seconde de l’attaque. Ces rotations obéissent à un modèle mathématique qui a été étudié sur ce site dans la rubrique "Le déplacement d’O Sensei", et qui est en rapport avec une spirale logarithmique étudiée dans la rubrique Edito ("Si le discours d’O Sensei a un sens").

Ces rotations laissent le corps très près de l’attaque, mais suffisamment éloigné cependant pour éviter cette dernière et riposter dans le même temps. Il n’existe pas de notion d’esquive au sens où il faudrait esquiver d’abord pour riposter ensuite. L’esquive et l’attaque sont simultanées, et c’est le sens d’irimi.

Afin que l’exercice ait un sens et puisse être de quelque profit, il est indispensable évidemment que les attaques soient portées pour toucher, et ne restent pas à une distance artificielle qui devienne un obstacle pour la visualisation et la compréhension de la relation qui unit tori à uke.

Il ne faut pas travailler cet exercice vite et fort, il faut le travailler avec une précision d’horloger : la seule chose qui importe est l’awase, c’est l’harmonie qui doit être recherchée, parce que c’est le principe fondamental. La force et la vitesse d’exécution ne sont que des détails qui apparaîtront – si nécessaire – quand l’harmonie sera trouvée.

Philippe Voarino, janvier 2019.