J’ai entendu le militant écologiste Jon Palais expliquer à la radio que son combat non-violent pour la sauvegarde de la planète était une forme d’Aikido politique. Car répondre par la violence à la violence d’un système économique dominant et surpuissant, reviendrait à utiliser les mêmes armes que lui, sans en avoir les moyens. L’entreprise serait vouée à l’échec, Palais s’inspire de la démarche de Ghandi.

Cette position m’intéresse bien sûr, moi qui m’efforce depuis tant d’années de lire le monde à travers la grille de lecture que m’a donnée l’étude du principe de l’Aikido, et je serais curieux de voir s’établir en Europe les formes – encore à définir – d’un Aikido politique.

En attendant ce jour, et à titre documentaire, je profite du présent dossier technique pour montrer comment on peut retourner une situation de violence physique contre celui qui déclenche cette violence, sans pour autant s’opposer physiquement à sa force.

Le processus même de l’attaque adverse crée un vide naturel inévitable dans lequel il est toujours possible d’entrer, à condition évidemment de saisir le moment opportun :

Cette entrée doit toujours être effectuée en rotation. Dans l’exemple illustré sur la vidéo, le sens de la rotation est réalisé au contraire de la dynamique de l’attaque.
La technique utilisée pour terminer le mouvement porte le nom d’uchi kaiten sankyo.