Il y a quatre coupes dans ki musubi no tachi. Chacune de ces coupes est destinée à un adversaire différent. Avec le sabre japonais, on ne frappe pas quatre fois de suite le même adversaire.

Dans l’exercice, à l’entraînement, on frappe quatre fois de suite la même personne, mais il s’agit d’un partenaire, il s’agit là d’un arrangement de la situation en vue de l’étude, de l’apprentissage. Ce n’est pas la vérité des formes de coupes qui s’avèrent nécessaires dans la réalité d’une circonstance martiale. Et la première raison à cela, c’est que dans une situation martiale il n’y a pas qu’un seul adversaire, il y en a plusieurs, et ils attaquent simultanément. Il est vital, dans un tel cas, d’utiliser les coupes apprises dans le kumitachi bien sûr, mais en les distribuant cette fois dans les différentes directions, en fonction des différents adversaires. C’est ce que montre la vidéo :

Il est nécessaire évidemment de pratiquer d’abord ki musubi no tachi en ligne avec un partenaire, car on n’apprendra pas sans cela les mouvements et le rythme des différentes coupes, mais il faut absolument se défaire de l’idée que le kumitachi peut être appliqué tel quel dans une situation réelle : il n’a pas été conçu pour cela, il a été mis au point pour acquérir une gestuelle qui est indispensable pour permettre ensuite le travail en rotation dans les quatre directions. Le kumitachi n’est pas un combat, c’est un exercice éducatif, un préalable à toute pratique future de l’aiki-ken.