On ne peut partir que de là où on se trouve. Pardon pour cette évidence, mais il n’est peut-être pas inutile de rappeler certaines contraintes de la réalité.
La saisie morote dori commence au niveau jodan, et le but d’uke est d’abaisser le bras de tori pour le contrôler de manière optimale. On peut voir cela sur la vidéo :
Dans cette dynamique de la saisie d’uke, tori a deux options :
- Il agit dès le départ de la saisie c’est-à-dire en haut (ue), au moment précis où uke tente de refermer ses mains sur son avant-bras.
- Il n’a pas pu agir au départ de la saisie, et uke a eu le temps de prendre son bras à deux mains et de l’amener vers le bas (shita). Dans cette situation, tori ne peut plus agir qu’à partir du bas évidemment.
Dans le cas 1, la spirale qu’il décrit est exécutée du haut vers le bas, nécessairement.
Dans le cas 2, la spirale qu’il décrit est exécutée du bas vers le haut, nécessairement.
Il ne peut pas en être autrement : une spirale vers le bas ne peut commencer qu’en haut, une spirale vers le haut ne peut commencer qu’en bas.
Ce qui ne doit pas être fait en tout état de cause, c’est une demi-spirale vers le haut puis une demi-spirale vers le bas, ou vice versa : en Aikido, une spirale commencée doit être menée à son terme. Tout mouvement d’Aikido est exprimé par deux spirales symétriques et complémentaires, c’est par cette caractéristique qu’il est analogue à la vie, dont l’ADN - présent chez toutes les espèces - est structuré par deux hélices symétriques enroulées autour d’un axe commun.
Quand le mouvement d’Aikido est bien fait, il est en rapport avec l’ADN, avec le grand serpent cosmique qui unit tous les êtres vivants sous le soleil. Le mouvement d’Aikido est un symbole de la vie dont il reproduit le modèle.