La première partie de la vidéo montre l’exercice tel qu’il doit être réalisé dans le cadre de la méthode, c’est à dire à 180°, avec un seul uke, sans tenir compte aucunement d’adversaires supplémentaires venant éventuellement de la gauche, de la droite ou de l’arrière.

Il est bien évident que l’exercice réalisé de la sorte, dans le cadre de la méthode, n’est qu’une étude, et qu’avec quatre adversaires, deux au moins d’entre eux seraient en mesure de frapper tori au moment où il projette uchi tachi.

La seconde partie de la vidéo montre comment le même exercice, quand il est réalisé dans l’angle à 315° au lieu de 180°, devient parfait. Il autorise en effet dans ce nouvel angle des actions impossibles à accomplir dans l’exercice en ligne :

  1. – une mise en sécurité de tori dans le quartier avant gauche du cercle (315°), où il se place hors de portée des trois autres attaquants,
  2. – une mise en déséquilibre d’uchi tachi d’autant plus puissante qu’elle est atteinte par le déplacement complet du corps de tori,
  3. – un mouvement rotatif, qui envoie uchi tachi percuter l’adversaire de gauche,
  4. – un changement de main au niveau de la tsuka du sabre qui s’effectue dans la logique biomécanique de la rotation du corps, et qui cesse donc d’être un simple mouvement de bras,
  5. – un angle de poussée idéal et un appui maximum sur la jambe arrière (droite) pour la projection finale d’uchi tachi qui est amené à tori et tombe par l’effet de sa propre dynamique (contrairement à la méthode où tori doit au contraire aller vers uchi tachi pour le projeter).

Philippe Voarino, novembre 2016.