Si on ne comprend pas le suburi on ne peut pas comprendre le kumitachi, si on ne comprend pas le kumitachi on ne peut pas comprendre l’Aikido.
Le geste juste n’est pas juste par une quelconque convention, il est juste parce qu’il respecte la loi des causes et des effets.
La position occupée par le sabre, à un moment donné, a une conséquence obligatoire sur le mouvement qui suit. En ce sens, le sabre décide du mouvement plus encore que l’homme qui le manie, le sabre a en quelque sorte sa vie propre qu’il faut respecter.
La vidéo explique pourquoi le suburi n°7 ne peut pas être différent de ce qu’il est, et pourquoi c’est yokomen et non pas shomen qui suit un tsuki :
Quand on manie un sabre selon les lois de l’Aiki, les mains ne quittent jamais l’axe central du corps, que ce soit pour la taille ou pour l’estoc, cette règle est absolue :
Il y a deux conséquences à cette règle :
1°/ Si le sabre est droit au départ du mouvement, il monte droit et il descend droit, il ne peut pas en être autrement. On appelle cette action shomen. Shomen n’est pas possible si ces conditions ne sont pas réunies.
2°/ Si le sabre a un angle au départ du mouvement, la montée verticale des mains l’oblige à monter avec cet angle. Et là aussi il ne peut pas en être autrement. Or s’il monte d’un côté avec un angle, il descend nécessairement de l’autre côté avec le même angle, en passant bien sûr par le sommet du crâne. On appelle cette action yokomen.
Il n’y a rien d’autre avec le sabre japonais que ces deux coupes, auxquelles s’ajoute le tsuki. Trois frappes donc.
Le suburi n°7 est l’enchaînement logique d’un tsuki et d’un yokomen.
C’est lui qu’on retrouve ici à la fin du kumitachi n°4.
Pour comprendre :
- Les suburi n°1, 2, 3, 4 ont pour raison la pratique de shomen,
- Le suburi n°5 a pour raison la pratique de yokomen (à gauche et à droite),
- Les suburi n°6 et 7 ont pour raison la pratique de tsuki. Cette pratique y est associée à yokomen parce qu’elle ne pourrait pas naturellement être associée à shomen.
Il n’y a pas d’autre suburi que ceux-là.
Shomen, yokomen, tsuki, les trois frappes du sabre japonais.